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SortiesOn vous raconte

 

La grotte de la Tienne des Maulins

Avec Jean-Louis, Jean-Paul et Lucie.

Rendez-vous sur la place du village très touristique et très joli de Han-sur-Lesse. Pas évident de la trouver cette grotte ! Après avoir traversé le village d'Éprave et admiré son joli moulin à eau, on a emprunté des chemins de remembrements. Il y en a de nombreux qui pointent vers le bois de Tier de Maulin. Nous sommes tombés sur une connaissance spéléo de J-P qui habite la région. Il a pu nous confirmer que nous étions sur le bon chemin. Nous nous sommes parqués dans une prairie entourée par Lomme, l'affluent de la Lesse, au pieds de l'ancienne grotte touristique d'Eprave opposée au bois de la Tier de Maulin. Cette prairie est inondée lors des crues de Lhomme mais c'est aussi la zone où son lit à changé d'emplacement quelque fois. Peut-êtres sommes nous parqué en plein sur son ancien lieu de passage.

En mode repérage, sans matériel, nous sommes entrés dans le bois qui cache (très) bien la grotte. Un odeur d'ail des ours recouvrait tout le sous bois accompagné de quelques îlots de jonquilles et d'autres fleurs de printemps. Nous suivions le cours de Lomme vers l'aval. Et on aperçoit sur notre gauche une puis deux puis 3 plaques qui ferment l'entrée de la Grotte-Abri du Tienne des Maulins, site archéologique d’intérêt où ont été découverts des traces de l'homme du Néolithique et Paléolithique. Nous entrons par une petite voûte ressemblant plus à une entrée de terrier qu'à celle d'une grotte . Nous sommes accueillis à l'entrée par de nombreuses Méta-ménardi que l'on retrouve jusqu'en bas des éboulis. La descente dans ceux ci n'est pas trop compliquée mais on devine déjà que certaines étroitures et le manque de prise poseront quelques problèmes lors de la remontée. On arrive dans une première salle qui s'étend en diagonale jusqu'au fond de la cavité. On a pu y observer une salamandre et un chiroptère sortant de son hibernation. Sur les parois, on aperçoit des stromatopores. En bas de la salle nous arrivons à un T, nous commençons par explorer sur la partie de droites. On y découvre des couloirs remplis des coulées de calcite, des cierges et parfois des gours. On a même vu un cierge au milieu d'un gour. Le couloir désserts d'autre couloirs parallèles et se termine par un petit shunt permettant de faire un boucle mais vu l'étroitesse nous ne la parcourons pas. Jon a pu observer une méta-ménardi au fond du couloir. La surface ne doit pas être si loin ! Retour au T. Nous prenons vers la gauche où nous débouchons sur une salle où le plafond s'est effondré. La partie décrochée nous permet d'admirer les épaisses strates régulières de la roche et la zone de détachement offre une grande surface plane jolie par ses reliefs répétés. Nous prenons à droite où nous arrivons à la salle où se trouvent de nombreux cierges et de jolies coulées de calcite. Une énorme strate tombée de la paroi ressemble à un tombeau. Elle semble terminer la salle mais cette grande dalle cache un secret. De son sommet on observe des parois verdâtres. Évidemment, nous avons voulu voir ça de plus près. Il s'avère en fait que l'eau est à 2 mètre sous elle. C'est la nappe phréatique. L'eau est d'une telle transparence et d'un calme à sa surface que nous ne l'avions pas vue. Nous revenons sur nos pas, prenons à gauche et passons les éboulis. Une énorme et très belle salle s'ouvrent à la lumière de nos lampes à puissance maximale pour pouvoir la contempler entièrement. Il y a de beaux phénomènes à observer dans tous les recoins. Et on a dénombrer pas moins de 5 chiroptère dont des rhinolophes. Après quelques clichés souvenir, nous grimpons sur quelques éboulis et arrivons non loin du sommet du plafond. On observe à cet endroit de nombreuse radicelles venant chercher l'humidité ambiante de la grotte. Nous pouvons observer beaucoup de matière organique en décomposition et des excréments supposés de fouine ou autre petit rongeur. Ils se sont probablement infiltrés par les nombreuse fractures de la roche. On observe également un couloir d'une régularité digne d'un tunnelier.Assez surprenant dans ce dédale. Retour vers les éboulis. L'étroiture dite l' « œsophage » nous a posé quelques problèmes. Il a fallu s'y prendre à quelques fois avant de trouver le bon pli et courbure du corps suivi de quelques rotations sur soi. Sortie vers 15h30, trop tard pour effectuer la randonnée prévue dans le parc de Han. Mais J-P nous improvise une petite promenade à la découverte de la résurgence de Lomme souterraine (qui s'engouffre à Rochefort, de l'entrée de la grotte d'Eprave et enfin le point de vue dit du belvédère duquel on aperçoit le parc et l'ancien lit de la Lesse qui, lorsqu'elle est en crue, recouvre son ancien lit.

On a terminé par un petit verre bien d'ici. Une Rochefort et un chinette ! Journée Magnifique et diversifiée, plein de bons souvenirs.

A refaire !

Plus d'infos geologiques et topographiques...

 

Jean-Louis Stanus

 

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